
L’économie bleue polynésienne, hors tourisme, génère un chiffre d’affaires estimé à près de 48 milliards de F CFP (400 millions €), soit environ 8 % du PIB de la Polynésie française (580 milliards de F CFP, soit près de 4,85 milliards €). Elle concentre 4 850 emplois directs, soit 7 % des emplois polynésiens.
A l’instar de ce qui a été fait pour développer la filière de la pêche hauturière, le Gouvernement a mis en place un schéma directeur décennal pour guider les choix stratégiques de ces prochaines années pour accompagner au mieux ce secteur en devenir.
Deux axes ont été identifiés :
- une aquaculture artisanale adaptée au contexte des îles et à vocation en partie sociale,
- et une aquaculture plus commerciale, avec des investissements potentiellement plus importants et des itinéraires plus complexes.
C’est dans ce cadre que le Gouvernement Fritch a engagé le projet d’envergure du « pôle Bio-Marine » de Faratea. Ce pôle consiste à mettre à disposition d’investisseurs privés des lots pré-équipés répartis sur près de 35 hectares.
Outre la mise à disposition d’une grande emprise foncière à terre, ce qui est rare en Polynésie française, l’objectif est de favoriser les synergies à travers des économies d’échelles et la mise en commun d’installations, et d’inciter à la complémentarité des projets, par exemple en favorisant la valorisation des sous-produits. Un effort tout particulier sera également fait pour que les projets intègrent les dernières innovations, notamment en matière d’économie d’énergie et d’adaptation au changement climatique.
Ce programme de grande envergure, piloté par la Vice-présidence de la Polynésie française en charge de l’économie bleue, accueillera plusieurs projets de développement aquacole.
L’élevage de crevettes en cage du côté de Tahiti Iti fonde beaucoup d’espoir de développement dans tous les archipels.
Le secteur des biotechnologies marines et de la valorisation des substances actives naturelles offre également des pistes très intéressantes (algoculture et développement de principes actifs des éponges par exemple, actuellement à l’étude).
Enfin, les énergies marines renouvelables présentent un potentiel d’innovation et de développement technologique, avec l’accueil des meilleures équipes de recherche et développement dans nos îles.
L’ensemble du projet permettra à terme, la création d’une centaine d’emplois directs auxquels il faut ajouter 2 à 3 fois plus d’emplois indirects.
Sur les 7 lots définis sur l’ensemble de la zone, un nouvel avis d’appel à projets pour le lot n°6 vient d’être lancé par la direction des ressources marines, gestionnaire du site.
Les offres peuvent être déposées jusqu’au 30 juin à midi (heure locale).
Pour plus de renseignement cliquez sur le lien suivant : Avis d’appel à projet n°1311 VP du 15 mai 2020 « zone biomarine de Faratea » (lot n°6)